Vacances réussies en Scandinavie

Dernière mise à jour le 28 août 2024

Le but de cette page est de partager notre expérience d’un voyage en fourgon aménagé, réalisé entre le 3 juin et le 9 août 2024, en Scandinavie. Nous avons fait 12480 km en 68 jours.

Notre blog au jour le jour (avec photos) bientôt disponible ici.

La page sera complétée/corrigée dans les semaines qui viennent en fonction des commentaires éventuellement reçus.

Résumé du parcours

  • Traversée Puttgarden (Allemagne) – Rødby (Danemark), en ferry
  • Visite de Copenhage
  • Traversée Copenhague – Malmö (Suède) par le pont de l’Øresund
  • Montée au nord de la Suède, le long de la Mer Baltique
  • Traversée du nord de la Finlande via Rovaniemi et Inari
  • Arrivée au Cap nord
  • Descente vers le sud, en Norvège : Hammerfest, Alta et Tromsø (visitée)
  • Poursuite via l’île de Senja
  • Traversée en ferry entre Gryllfjord et Andenes
  • Visite des îles Vesterålen puis des îles Lofoten
  • Traversée entre les Lofoten et Bodø via l’île de Værøy
  • Reprise de la route vers le sud : route nationale 17 puis E06 jusqu’à Trondheim (visitée)
  • E39 jusqu’à Ålesund (visitée), avec un écart pour emprunter la route de l’Atlantique
  • Fjord de Geiranger, sans emprunter la route des Trolls qui était fermée
  • Route 258 vers l’est, puis la 15 vers le sud-est jusqu’à Lom et route 55 vers le sud-ouest
  • Incursion vers le nord pour aller au pied du glacier Nigardsbreen
  • Emprunt de la route 243 au lieu du tunnel de 24,5 km
  • Visite de Bergen
  • Route 520 puis E13 jusqu’à Stavanger (visitée)
  • Visite du Lysefjord
  • Route côtière jusqu’au sud de la Norvège puis Kristiansand et Porsgrunn
  • Route vers Oslo (visitée), via Heddal
  • Visite de Fredrikstad et Halden
  • Traversée Göteborg (Suède) – Frederikshavn (Danemark), en ferry
  • Descente du Danemark vers le sud, le long de la côte ouest
  • Visite de Ribe, puis Hambourg

Contexte

Nous somme un couple, proche de la septantaine, habitant à la pointe de la Bretagne. Notre fourgon est un Leader Camp de chez Font Vendôme (5,99 m de long). Nous l’avons acheté neuf en juin 2020. C’est notre premier : nous n’étions pas camping-caristes auparavant. Nous avons été conseillés par un couple d’amis sur ce compromis qui existe, entre van et camping-car. C’est plus confortable qu’un van et, cependant, ce n’est pas trop gros : plus facile en tous cas pour trouver à se garer et circuler sur des voies étroites.

Pendant quatre ans, nous avons expérimenté ce moyen d’évasion, dans les Pyrénées, sur la côte méditerranéenne hors saison, dans les Vosges, l’Alsace et la Forêt Noire… puis, nous nous sommes décidés pour un grand voyage à l’étranger.

Préparation

Nous avons été principalement conseillés par un autre couple d’amis ayant fait à peu près le même voyage en 2023 en camping-car. Ils nous ont prêté leurs guides que nous avons complété par d’autres. Ils nous ont donné leur programme au jour le jour – les endroits qu’ils ont aimé et ceux qu’ils ont moins aimé -, ainsi que quelques bons plans.

Sur les 68 jours de voyage, nous avons passé 46 jours en Norvège. De tous les guides que nous avions emportés (Routard, Michelin, Lonely Planet, ), c’est le Routard qui nous a le plus servi pour les informations données. Nous avons apprécié aussi le Michelin pour ses cartes de routes touristiques.

Nous avons utilisé la carte IGN Norvège-Suède au 1:850.000e qui couvre aussi le Danemark.

Avant de partir, nous avons fait faire le contrôle technique du véhicule, son entretien (selon les préconisation du constructeur), et la vérification de l’étanchéité (dans le cadre de la garantie). 

Organisation de la soute

Les deux étages de la soute permettent d’emporter, de manière optimale, huit caisses Ikea Samla de 45 litres. Nous en avons utilisé sept : pour des vêtements chauds ; des vêtements légers ; de la nourriture ; des produits ménagers et les accessoires du fourgon (câble électrique, tuyau d’eau, quelques outils, un entonnoir…). À chaque étage, il reste un peu de place sur le côté pour quelques bidons (alcool de vinaigre, AdBlue…), des chaises pliantes, les cales…

La nourriture étant relativement chère en Norvège, nous avons emporté des conserves, des pâtes, du riz et rempli le congélateur du fourgon avant d’entrer dans ce pays.

Téléphone – Internet

Internet est plus qu’indispensable en voyage : pour la réservation de certaines activités, la météo, les mails, Whatsapp, le paiement des parkings, Park4night, Google Maps… Nous avons aussi beaucoup écouté la radio (France Info et France Inter) mais pas regardé la télévision.

Ce qui est bien, c’est que de manière générale, la réception 4G est bien meilleure, partout en Scandinavie, qu’en France. Nous avions du réseau même dans les endroits les plus reculés où nous sommes allés – deux nuits mises à part -, alors que je ne reçois pas le réseau Free chez moi, dans la métropole brestoise !

Avant de partir, j’ai changé d’opérateur mobile. Je suis revenu chez Free – que j’avais quitté -, pour bénéficier d’un forfait plus intéressant que celui de Cdiscount/Bouygues à l’étranger. Chez Free : 15,99 €/mois pour téléphone et SMS illimités et 35 Go de data. Je bénéficiais d’une remise de 2 € car je suis toujours chez eux pour le fixe (ADSL). Je suis revenu chez Cdiscount à notre retour. 35 Go, c’est un peu plus que ce que nous avons consommé chaque mois.

Attention ! Ne faites pas comme moi. En rentrant, nous avons traversé entre Göteborg (Suède) et Frederikshavn à bord d’un ferry de la Stena Line. À bord, j’ai continué à utiliser Internet comme à terre (échange de photos via Whatsapp, etc), sans faire attention que la 4G était fournie par Telenor Maritime (hors forfait chez Free). Au bout d’une demie heure, j’ai reçu un SMS de Free me souhaitant la bienvenue aux Service maritimes et m’indiquant que le Mo, hors forfait, coûtait 9,70 € le Mo, soit 5000 fois plus cher que le Mo en cas de dépassement des 35 Go inclus dans mon forfait ! Le temps de réagir, je recevais, une minute plus tard, un nouveau SMS m’indiquant un encours de plus de 40 € sur le service Internet à l’étranger. Trois minutes plus tard, un autre SMS m’indiquant un encours de 60 € et, bien heureusement, le blocage du service. Il m’a fallu utiliser le Wifi du bord – auquel j’aurais dû souscrire en montant à bord -, pour payer la facture et débloquer le service chez Free.

Carburant

C’est le budget le plus important. Nous avons dépensé environ 1800 € pour 1045 litres de gasoil. Notre Fiat Ducato Multijet 130 ch a consommé 8,3 litres aux 100 km, eau chaude et chauffage (2 fois), compris.

Le carburant était plus cher, et surtout plus variable, en Norvège que dans les autres pays traversés. Comme d’autres voyageurs, nous avons fait notre opinion en notant les prix des stations rencontrées sur notre chemin. Nous avons payé en moyenne 1,80 € le litre là-bas (frais de change inclus), contre 1,65 € en France, en Belgique et en Allemagne. Nous avons noté qu’au Danemark, le prix était le même dans toutes les stations : 12,49 couronnes, soit 1,70 € quand nous y étions (frais de change inclus)…

Mais le plus cher que nous ayons payé, c’était sur l’autoroute du côté de Dortmund : 2,13 € le litre de gasoil. Nous n’avons pas fait attention en entrant dans l’aire de service. Ce n’est qu’à la pompe que je me suis rendu compte du prix. Je n’ai fait qu’un demi-plein.

Nous avons, à deux reprises, fait le plein d’AdBlue. Consommation : 2 litres aux 1000 km. Il nous a fallu aussi refaire le niveau de liquide de freins dans un petit garage du côté de Geiranger. Très sympa, le garagiste nous a seulement pris 200 couronnes (un peu plus de 17 euros).

Argent – Devises

Bien que faisant partie de l’Union Européenne, le Danemark et la Suède n’ont pas l’Euro comme devise. Ces deux pays utilisent une couronne comme monnaie. La Norvège, non membre de l’UE, a aussi une couronne comme devise. Une application, telle que Devise Plus, permet de convertir aisément ces devises en euros. La couronne suédoise et la couronne norvégienne avaient à peu près le même taux de change quand nous y étions. La couronne danoise est plus chère.

Nous avons noté que nous pouvons désormais, voyager dans ces pays comme en France, en payant partout avec une carte bancaire, même les plus petits achats. Il est utile, avant de partir, de consulter les frais bancaires appliqués par les banques aux achats en devises. Ils peuvent être très variables d’une banque à l’autre. Pour notre part, nous avons principalement utilisé une carte Visa Premier de Boursorama, plutôt que notre carte Marstercard Gold du CMB. Les frais étaient bien moindre.

Bien qu’il soit possible de payer quasiment tous les achats avec une carte bancaire, nous avons quand même retiré l’équivalent de 50 € en couronnes norvégiennes. Frais bancaires plus élevés que pour des transactions standard mais utile pour payer certains parkings privés ou pour acheter des fruits sur le bord de la route. Il nous est arrivé aussi de payer un parking au moyen d’un virement bancaire. Pour cela, en plus de l’IBAN qui était indiqué sur un panneau à l’entrée, il nous a fallu demander le nom et l’adresse du propriétaire via un SMS.

Les Norvégiens utilisent un service de paiement électronique VIPPS que l’on rencontre souvent mais qui ne nous est pas accessible en tant qu’étrangers.

Langue

De manière générale, les scandinaves parlent très bien anglais. Dans les musées, les explications sont souvent, en plus de la langue du pays, traduits en anglais, voire en allemand. Le traducteur de Google sert beaucoup (dans les restaurants, les supermarchés…). Plutôt que d’essayer de lire l’écran en réalité virtuelle, il est préférable de faire une photo du texte et de l’importer dans le traducteur (Appareil photo > Importer).

Lieux pour passer la nuit

Nous les avons principalement trouvés grâce à Park4night. Nous nous sommes abonnés avant de partir afin de télécharger tous les lieux sur notre smartphone et en disposer en l’absence de réseau. Nous nous sommes rendu compte que cela ne servait pas vraiment puisque, même en utilisant les données enregistrée sur le smartphone, il nous fallait du réseau (pour un contrôle du serveur, je suppose). De ce fait, nous avons surtout utilisé les données en ligne… et cela n’a pas eu d’impact sur notre forfait data.

Nous avons dormi dans tout type de lieux. Nous affectionnons particulièrement les coins sauvages mais nous avons dû aller, parfois, dans quelques camping pour faire la lessive. Les pays scandinaves n’ont pas, comme nous, de laveries automatiques en ville. Il nous est arrivé aussi, à deux reprises, de dormir dans la file d’attente d’un ferry afin de prendre le premier qui se présente, le matin.

Parkings

Nous avons principalement utilisé l’application Easypark. Facile d’utilisation, elle permet de ne payer que le temps durant lequel on est garé… d’autant plus qu’il n’y a pas autant de bornes de paiement qu’en France. Il faut parfois les chercher à bonne distance de là où l’on est garé. Il est possible, à distance, de rajouter du temps. De même, lorsqu’on quitte le parking, il est possible d’arrêter le temps de stationnement. Je l’utilise désormais en France, aussi. Nous avons dépensé 75 € sur ce poste.

Transports en commun

Chaque fois que nous avons visité une ville importante (Copenhague, Stockholm, Bergen, Stavanger, Oslo et Hambourg), nous nous sommes garés à la périphérie (parking gratuit ou camping) et nous avons utilisé les transports en commun. À Oslo, il n’y avait pas de distributeur de billets sur le quai du métro. Tout se fait par Internet. Il nous a fallu installer l’application Ruter, créer un compte, y associer une carte bancaire… tout cela avant de pouvoir acheter les billets.

De manière générale, il peut être utile de télécharger l’application des transports de la ville que l’on visite (pas seulement à l’étranger, en France aussi). En général, c’est très bien fait. Elles vous géolocalisent, vous demandent l’adresse où vous voulez aller, et vous guident par où passer (y compris à pied) avec les horaires et correspondances.

À Copenhague et Stockholm, nous avons acheté des passes 24 heures. Cela nous a permis d’utiliser tous les modes de transport, y compris des bateaux-bus : agréable de visiter ces villes par les canaux.

GPS

De nos jours, l’utilisation d’un GPS est indispensable. Notre fourgon est équipé d’un GPS Garmin que je pensais avoir mis à jour avant de partir. Il s’est avéré inutile lors de notre arrivée en Suède. Il fonctionnait au Danemark. En Suède, Finlande et Norvège, seules les grandes routes apparaissaient. Je ne sais pas trop à quoi cela est dû. Peu-être n’ai-je pas fait la mise à jour (gratuite) correctement. Ou alors, la mise à jour pour ces pays est-elle payante.

Bien heureusement je suis un utilisateur inconditionnel des fonds de carte Open Street Map sur mon smartphone. Pour les visualiser j’utilise l’application Organic Maps qui me sert de GPS, y compris lors de balades à pied. Avant de partir, j’avais téléchargé et installé toutes les cartes de Scandinavie. Comparé à Google Maps, c’est un must que je recommande.

Péages (routes et ferries)

Le péage des routes en Scandinavie se fait « sans barrières« . Les immatriculations des véhicules sont scannées. Il est théoriquement possible de payer dans les 48 (ou 72h) dans une station service, par exemple, mais le problème c’est que l’on sait rarement que l’on a emprunté une route, un pont ou un tunnel payant. Il y a bien un panneau indicateur mais il nous échappe la plupart du temps.

Une des solutions (il y en a plusieurs) consiste à souscrire au service epass24. Ce service, géré par une société suédoise, vous facture une fois par mois pour vos passages… y compris en ferry. Sans souscription à ce service (ou un autre dédié aux ferries), vous payez à chaque passage. Pour tout notre périple, nous en avons eu pour 60 € de routes/tunnels et 160 € de ferries. Nous avons embarqué le fourgon sur environ 25 ferries. À noter que certains sont gratuits. Nous avons notamment fait la traversée de Moskenes (Lofoten) à Bodø, via Værøy : deux traversées gratuites en restant 24 heures dans cette île (l’un des bons plans conseillé par nos amis).

Le défaut de epass24, c’est que vous ne savez jamais combien vous aller payer… à moins de consulter les tarifs sur Internet. Pas facile de vérifier si votre véhicule a été considéré dans la bonne catégorie (moins de 6 mètres pour ce qui nous concerne). Les factures (mensuelles) sont disponibles en ligne le 20 du mois suivant. Elles ne sont pas détaillées. Théoriquement, nous devrions recevoir le détail par courrier postal. Début septembre, nous n’avions toujours rien reçu.

Traversées aller/retour en Scandinavie

À l’aller, nous avons traversé en ferry entre Puttgarden (Allemagne) et Rødby (Danemark) puis, deux jours après, nous avons emprunté le pont Øresund entre Copenhague et Malmö (Suède). Nous somme arrivés à Puttgarden la veille de notre première traversée et avons réservé alors un billet couplé ferry+pont qui nous a coûté 152,50 €. Le billet couplé permet de traverser le pont moins de sept jours après la traversée en ferry.

Au retour, nous avons traversé entre Göteborg (Suède) et Frederikshavn (Danemark). Réservation faite sur le site de Stena Line 2-3 jours avant. La traversée nous a coûté 169,40 €.

Les bons plans

  • Croisière de 3 heures sur un express côtier (Hurtigruten) entre Stokmarknes et Svolvær, avec passage dans le Trollfjord. Le principe consiste à laisser son fourgon (ou camping-car) sur le parking du ferry à Svolvær (nous y avons passé deux nuits), prendre un bus+ferry+bus le matin pour se rendre à Stokmarknes et embarquer sur l’express côtier dont on a réservé le passage quelques jours auparavant. Coût : 33 € par personne. Retour à Svolvær en fin d’après-midi.
  • Traversée Moskenes (Lofoten) – Bodø gratuite en passant par Værøy (voir ci-dessus)
  • Balade au pied du Nigardsbreen (langue glaciaire du Jostedal) plutôt que celles du Briksdalsbreen ou du Svartisen.
  • Aller/retour Lauvvik-Lysebotn dans le Lysefjord à bord d’un ferry piéton (Kolumbus), avec passage sous le Preikestolen et le Kjerabolten. Coût de l’aller/retour pour des seniors comme nous (plus de 67 ans) : 20,50 € par personne. Nous avons passé deux nuits à Lauvvik pour cette escapade.

Musées visités