Les compteurs Linky arrivent dans ma commune ! Les miens – au pluriel parce que je suis aussi producteur d’électricité photovoltaïque -, on été installés il y a deux jours. Suite à la polémique que suscitent ces compteurs, j’ai voulu en savoir plus. J’ai donc fureté sur le Web, analysé soigneusement les arguments des uns et des autres, et fait la synthèse sur une page du présent blog. J’ai aussi écrit un compte rendu sur la manière dont s’est passée mon installation.
J’ai assisté hier soir à une réunion d’information organisée par le groupe EELV de Plouzané et le collectif Stop Linky Finistère. Je m’attendais à recevoir des informations objectives sur le sujet. Il est vite apparu que l’assistance était déjà convaincue par la nécessité de refuser Linky et ne voulait rien entendre d’autre.
La présentation faite par le collectif comportait de nombreuses erreurs et imprécisions qu’il aurait été intéressant de commenter. Cela n’a pas été possible. Le message était très anxiogène. Ce qui intéressait l’auditoire était : « Comment dois-je faire pour refuser Linky ? ». Résultat, des gens stressés pour peut-être pas grand chose.
Je me suis étonné en public qu’une association de défense des consommateurs, telle que UFC Que Choisir, n’était pas franchement opposée aux compteurs Linky. Il m’a été rétorqué que l’union a reçu 800 000 € de subvention du gouvernement et que, du coup, elle n’était plus crédible. Il s’avère que – mais je ne l’ai su que plus tard -, l’UFC reçoit chaque année une subvention de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Cette subvention, qui était supérieure à 800 000 euros, il y a quelques années, s’élevait à 653 000 € en 2015. Cela ne représentait environ que 2,2% de son budget annuel (cf. le rapport du commissaire aux comptes publié au journal officiel), l’essentiel des recettes étant constitué des abonnements au magazine mensuel qui tire à près de 600 000 exemplaires.
Bien que, conformément aux Conditions Générales de Vente d’électricité, ERDF doit pouvoir accéder à tout moment au dispositif de comptage ET peut procéder à sa modification ou à son remplacement en fonction des évolutions technologiques (articles 6.2 et 6.3), il est regrettable qu’un meilleur dialogue ne soit pas instauré entre les sous-traitants d’Enedis et les consommateurs qui refusent ces compteurs. Le passage en force de certains installateurs est source d’un profond malaise.